World Cup sur Game Boy : Allez mange !
S’il y a un jeu de sport qui a marqué mon enfance, bien avant les Pro Evolution Soccer et autres FIFA, c’est le World Cup sur Game Boy.
Alors non, ce n’est sans doute pas un jeu qui aura marqué l’histoire par ses graphismes, on ne peut non plus le comparer à un Mario ou un Tetris, et encore moins un Zelda, mais ce jeu a tout de même le mérite à mes yeux de figurer parmi ma collection Vintage.
Initialement sorti sur Nintendo NES. Le jeu avait connu un certain succès pour une raison très simple, le côté complètement décalé et un concept que je n’ai encore retrouvé dans aucun titre toutes consoles confondues.
J’avais de fait découvert le jeu chez un ami, lui aussi fan de sports. Je ne peux m’empêcher de repenser encore une fois avec nostalgie (non pas la radio, tu sors !) à ces moments bénis de découvertes de nouveaux, sans être blasé parce que les graphismes ne sont pas à la hauteur de nos attentes désormais tellement tatillonnes.
Louée soit l’innocence qui nous a fait sauté de joie à la vue d’une cartouche de Game Boy dont la package était aussi élaboré qu’un pack de flamby – ok, plus de marques je promets.
Sorti au Japon en 1990 sous le nom de Nekketsu Kōkō Dodgeball-bu: Soccer-hen, qui signifie littéralement « Club de Dodgeball du lycée de Nekketsu : édition football » (merci wikipédia !), le jeu est sorti en France en 1991 sur le support Game Boy. Proposant près de 13 équipes nationales, World Cup se différenciait des autres par le système de jeu. 6 joueurs sur le terrain, des règles simplifiées à l’extrême – prendre le ballon et marquer, on ne peut faire plus simple – et un gameplay enfantin.
En effet, pas besoin de stratégie élaborée pour aller marquer. World Cup était avant tout un jeu de bourrin. Et diantre bleu que c’était bon ! On pouvait choisir les 6 joueurs avec lesquels jouer parmi un courte sélection pour chaque pays.
Les joueurs ne ressemblent strictement à rien si ce n’est à une bande de brutes qui auraient passé trop de temps en salle de musculation et ne pourrait décoller les bras du corps. Entre les mines patibulaires disproportionnées et les courses proches de celles d’un David Douillet sur cent mètres, on saisit bien vite qu’on ne va pas contrôler un Eric Cantona ou un Jean Pierre Papin, mais un bourrin, oui oui, un bourrin !
On ne contrôle pas les autres joueurs de l’équipe, mais bien un seul. On peut juste demander à ses coéquipiers de nous faire une passe en pressant le bouton adéquat. Les courses sont presques rectilignes et celui qui veut s’essayer au dribble se prend très vite une charge appuyée par un adversaire, faisant passer les joueurs de foot classiques pour des danseuses de ballet.
« Allez regarde comment je remonte le terrain pour te ……Et mais bordel c’est quoi ce tacle ??! »
Pas de caractéristiques d’attaques ou autres, la seule chose sur laquelle on pouvait comptait était cette idée géniale des « Tirs Spéciaux ». Cinq par mi-temps et par équipe. Autant dire que dès qu’un joueur avait le ballon, le premier réflexe était de passer la balle et de tenter le plus tôt possible de déclencher ce tir.
Point intéressant, bien qu’impossibles à arrêter dans la grande majorité, certains tirs nécessitaient de placer le joueur à un certain endroit du terrain, que ce soit sur les ailes, au centre ou même à côté se son propre gardien – cette option ayant eu ma préférence dans le but de narguer et humilier encore plus on adversaire. Pour déclencher ces tirs, il suffisait d’effectuer un retourné avec son joueur ou une tête plongeante. Bon, la tête manquait un peu de classe à mon goût, mais pourquoi pas.
« Allez mange celui là ! »
Maintenant on pourrait penser que ce système n’apporte rien de spécial, où est le fun à marquer aussi facilement ? Et c’est là que l’équipe de Technos Japan avait visé juste.
J’ai mentionné plus haut l’absence évidente de règles, et la seconde partie la plus fun consistait justement à tacler sans pitié ses adversaires. Ici pas d’arbitres, pas besoin de faire appel à la vidéo (Petite dédicace au petit Michel P.), on est plus proches du catch ou similaires que du foot. Les adversaires ne se gênant pas pour venir vous mettre des charges dignes d’un plaquage de Rugby. Et quand ce ne sont pas les joueurs, le terrain vous joue aussi des tours, car en plus du terrain en pelouse noir et blanche, on pouvait évoluer sur une sorte de terrain vague jonché de cailloux vous faisant trébucher, sous une pluie abondante ou sur une terrain verglacé, où les gamelles sont plus nombreuses que sur nul autre terrain.
En plus d’offrir un vrai divertissement pour ceux qui étaient fatigués de tourner en rond dans Zelda ou de ne pouvoir aligner quatre lignes dans Tetris, World Cup était le moment de détente idéal.
Le plaisir en était d’autant plus grand quand on avait la chance d’avoir un ami avec une autre Game Boy et le cable pour jouer à deux en un contre un. Là les parties étaient plutôt enflammées, et on faisait souvent des jaloux dans la cour de récréation – temps béni encore une fois où les game boy fleurissaient dans les écoles – de notre collège.
J’ai redécouvert par la suite World Cup en couleurs quelques temps plus tard avec l’adaptateur Game Boy pour Super Nintendo. Et que du bonheur !!
Pour tous ceux qui n’ont jamais essayé, je suggère d’y jeter un oeil rapide car le jeu risque de leur paraître un peu fade maintenant.
Ce jeu est culte !
Je l’avais découvert sur NES pour ma part pour ensuite découvrir le jeu Gameboy !
Les crises de rires étaient à chaque fois au rendez-vous pour les parties mutli.
Moi aussi j’étais accro à World Cup, que de bons moments passé dessus!!!
Nice ! Je viens de le trouver sur NES dans un vide grenier pour 3 euros !
En plus on peut y jouer à 4 (il ne me manque plus que le multi tap).
Ahaha….bravo Yop 😀
Tu viens de me rendre quelques peu jaloux là 😉
Amuse toi bien en tout cas !
ce jeu dès que je je l’ai testé je l’ai adopté! j’étais fan des gros coups et des tronches de cake de chacun des joueurs! voir un joueur s’envoler dans les airs après avoir été frappé par un super tir…
j’ai téléchargé un émulateur nes avec ce jeu et je me marre toujours autant.
d’ailleurs il me semble que ce jeu avait été comparé à 2 mangas de l’époque: olive et tom pour les super tir, et le collège fou fou fou pour la loufoquerie des design des joueurs.
Que de moments passés sur Game Boy. Même expérience avec l’adaptateur Super Nintendo.
Plus les petites failles, genre tirer à l’angle de la surface et le gardien plonge à l’opposé.
Et le 97-0 contre la France (record maxi je crois bien) ou il suffisait de filer tout droit dès leur engagement pour leur piquer la balle et marquer ensuite, personne ne se rappelle de ce trip là ?