Nicky Larson : Le City Hunter de ces dames
Aussi attendu que le Beaujolais Nouveau, aussi mûr qu’un grand cru voici finalement mon article. Je dois dire que j’ai mis le temps pour le pondre celui là.
Je fais partie de la génération Club Dorothée, celle qui a été bercée par grand nombre de mangas, d’animes et autres que l’Europe n’avait pas encore découverts. Les petits français étaient on peut le dire des privilégiés dans le domaine.
Loin des dessins animés dont on nous gratifie aujourd’hui, que l’on peut qualifier de bouse immonde tant la qualité des dessins fait peur – à croire qu’ils recrutent leurs talents sur des critères un peu flous.
Attention, je ne parle pas de One Piece, Naruto, Jojo, Berserk, One Punch Man et autres ! D’ailleurs, si vous avez des besoins vitaux poru faire du shopping en ligne, je vous conseille cette boutique manga.
« Bon, alors qui pour dessiner les planches du nouveau dessin animé pour les gamins ? Toi ? Ah non, désolé, tu sais dessiner donc ça ne va pas être possible. On cherche des pros mon grand ! »
Ces temps bénis où passaient sur une chaine nationale des merveilles telles que Goldorak, qui fut d’ailleurs l’un des fers de lance de l’émission bien avant les Dragon Ball, Collège Fou Fou Fou et autres trésors.
C’est donc avec une jouissance toute particulière que je vais aborder une de mes séries favorites, et sans doute ne suis-je pas le seul, City Hunter, ou Nicky Larson pour les francophones.
Je me permets d’ailleurs de faire une légère parenthèse pour insister sur le fait que les jeunes téléspectateurs que nous étions n’ont eu droit qu’à une version « édulcorée » de ce fabuleux manga. J’y reviendrais d’ailleurs un peu plus loin en étayant mes dires.
Il convient en premier lieu de présenter le manga. Ecrit par Tsukasa Hojo en 1985, la première version qui paraissait chaque semaine dans Shonen Le héros principal a pour nom Nicky Larson, ou Ryo Saeba dans la version japonaise et papier (oui, même sur la version manga française).
Grand brun ténébreux et musclé, son histoire est assez floue et le manga ne l’aborde pas du tout dans les premiers volumes ou épisodes télévisés. Grand et plus baraqué qu’un videur de boîtes de nuit, la première chose qui marque en le découvrant est avant tout cet air profondément débile qu’il arbore plus de cinquante pour cent. C’est un obsédé.
Ou tout du moins est ce l’impression qu’on en a étant donné qu’il aborde ou tente de sauter sur toutes les belles femmes qu’il croise. Et dieu sait que dans City Hunter on en croise des belles femmes. C’est un personnage bien plus complexe qu’on ne le croit, mais il faut attendre un certain nombre de volumes aussi (SPOILER ALERT !).
Détail qui a son importance, son comportement dans la version manga papier aux éditions J’ai Lu et celui dans l’anime télévisé sont, bien que similaires, assez éloigné sur de nombreux points. Il semblerait que dans leur grande sagacité, les personnes en charge de mettre à la sauce Européenne les animes Japonais (ou mangas) aient quelques peu adouci le personnage.
Pour ceux qui n’ont jamais vu la manga, ils découvriront bien assez vite la différence. Sans dévoiler aucune information vitale, on peut le dire, Ryo Saeba est pendant près de 50% du manga en érection, tente d’emmener ses conquêtes dans des « loves hotels », bouquine des magazines pour adultes à longueur de temps ou se balade en sous vêtements comme un exhibitionniste. Non, rien de vulgaire bien que certains en doutent, car le tout est toujours habilement orchestré et toujours dans des situations cocasses.
Soulever un bureau ou percer une vitre pare-balle avec son machin, rien de bien choquant pour des personnes qui ont vu Kenshiro éclater des cervelles à l’âge de 9 ans. Et ce côté pervers est sans doute ce qui a fait le succès de ce manga. Le héros est au fond beau gosse, super costaud et en plus ne traîne qu’avec des beautés, mais il reste très humain car en fin de compte il nous rappelle à tous que mêmes les meilleurs peuvent êtres des obsédés (et je ne dis pas çà pour moi).
Kaori / Laura :
Autre personnage présent tout au long du manga, Laura, ou Kaori Makimura dans la version originale, qui est la sœur de son associé des premiers volumes, et qui le suivra tout au long des 36 volumes parus aux éditions « J’ai Lu » en France. Ce qui a rendu plus que célèbre ce personnage, les marteaux, massues et autres ustensiles ostensiblement affublé de poids allant de 10 à 100 Tonnes dont elle faisait un usage plus qu’intensif.
« Tu l’as vue ma massue ??!! »
Je vais être franc, c’est sans doute le personnage le plus ennuyant. Toujours à se fourrer dans les pires problèmes, elle apparaît un peu comme le boulet qu’on doit se traîner sur tous les volumes.
SI je devais faire un parallèle avec un personnage de fiction de série TV (attention réservé aux accrocs), elle serait un peu comme la fille de Jack Bauer, Kim, dans 24h.
Elle est en quelques sortes le point faible du héros et je n’en dirais pas plus parce que c’est comme çà. Pour ceux qui souhaitent creuser sur les aspects psychologiques, ils peuvent toujours aller se procurer tous les tomes dans leur Fnac ou Virgin (ah bon je fais de la pub ?) le plus proche, à moins qu’ils soient assez chanceux pour avoir un magasin dédié.
Le personnage se rattrape fort heureusement par ses accès de violence, son arsenal de massues et autres illimité et l’ingéniosité qu’elle met à punir Ryo.
Umibozu/Falcon/Mammouth :
Et enfin un autre des personnages inamovibles du manga, Mammouth ! De son nom réel Umibozu dans la version papier, c’est un des personnages les plus bizarres, mais aussi un des plus attachants. Pour ne pas trop en dévoiler pour ceux qui n’auraient pas encore lu le manga, Je ne vais pas non plus relater tout ce qui se passe dans l’histoire.
Non, baisse la main toi lecteur, j’ai dit pas de questions ! Tout ce que je peux dire, c’est que c’est un ancien mercenaire, qui se fait d’ailleurs souvent engager en tant que Tueur à gages en concurrence avec Ryo/Nicky. Mais le personnage est difficile à oublier. Aussi grand qu’un golgoth (si tu ne connais pas les Golgoth, tu sors !!) portant en continuité des lunettes de soleil ainsi que des vêtements militaires (à quelques exceptions près), il est l’archétype du « gros nounours », qui en plus de tout çà, a une grande phobie des chatons qu’il a peur de blesser.
C’est d’ailleurs souvent par ce biais que les autres le menacent, en plus des personnes qui lui sont chères. Les premiers épisodes et volumes vont vite le voir apparaître, et çà je peux le dire sans faire de spoiler.
On pourrait aussi évoquer plusieurs autres personnages qui vont apparaître régulièrement dans l’histoire, comme les sœurs Lamberti/Nogami, l’une policière et l’autre détective privée qui vont demander de l’aide à Ryo/Nicky sur plusieurs de leurs missions délicates.
Raison qui lui fait accepter à chaque fois ces missions, le côté aguicheur et plein de charme des deux sœurs qui lui promettent à chaque fois de le payer en « nature ». Autant vous dire que je ne vais pas le blâmer.
Les musiques et voix qui ont marqué.
Autre point à traiter cette fois ci pour la version française, les musiques et les voix dans l’anime. Après avoir recherché un peu histoire de me cultiver (très très haute culture) comment étaient doublé les voix dans Nicky Larson, je suis tombé sur le nom de Vincent Ropion.
Et là j’ai pris une claque en vérifiant son nom, car le monsieur apparaît dans plus de 20 animes, dont beaucoup du club Dorothée, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a plus contribué à la série que le fameux chanteur du générique en Français, Jean Paul Césari. Pour les curieux allez faire un tour sur sa page Wikipédia.
Autre incournable pour les voix, Michel Sarfaty, celui qui a doublé les voix de tous les méchants. Mais si rappelez vous, les voix stupides et nasillardes qui se ressemblent toutes. « Il en perd sa mumute le Mammuuuuuuth ! » Autant dire que ces deux voix sans qu’on en ai conscience ont marqué notre enfance. Allez, on s’en remet un petit coup.
Je tiens toutes fois à m’insurger devant l’étron qui a été pondu en lieu et place de générique pour la nouvelle version des épisodes qui étaient diffusés sur la chaine Manga.
On pourrait disserter longtemps sur la série tant les sujets sont nombreux. 139 épisodes TV, des OAV, 36 Volumes publiés en version française, City Hunter a été sans aucun doute avec Olive et Tom, Ken le Survivant, Saint Seya et Dragon Ball un des acteurs principaux du boom des mangas en France.
Pour tous ceux qui n’ont eu la chance de ne voir ni le manga, ni l’anime, je vous conseille de vous jeter dessus. Le manga pour le côté décalé, la qualité des dessins et l’humour. La version anime française pour les voix d’anthologies !
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