International Superstar Soccer… Deluxe!
Keuaaaa, encore un article sur un jeu de foot, on est sur Geek-Vintage ici, pas sur France Football !
Il est vrai qu’après l’article sur l’anime et manga Captain Tsubasa, ainsi que celui sur le jeu Captain Tsubasa 3 sur SNES, vous avez peut-être peur que Pierre Menes se ramène pour faire des bruits de pet avec ses dessous de bras tout en faisant parler sa culture footballistique. Vous avez peut-être peur aussi de sentir les merguez du dimanche après-midi pendant que, sur le terrain en contrebas, se déroule un match entre le CPB Trifouillis-Les-Oies 2 et le FC Bourboule 4.
J’avoue, ne me clouez pas sur la croix, j’aime le foot, et je le pratique même en club. Haaaaan, vade retro satanas, tu ne fais pas du Badminton comme tous les informaticiens (si, mais pas que…) !!
Mais, c’est pas de ma faute ! C’est à cause de tous ces jeux de foot auxquels j’ai pu jouer, notamment le foutrement formidable ISS Deluxe, sorti sur Super Nintendo !
Description
Titre: International Superstar Soccer Deluxe (Oui, ISS Deluxe, c’est plus rapide)
Type: Sport (Football)
Date de sortie: 1995 (Super Nintendo), 1996 (Megadrive), 1997 (Playstation)
Un jeu de foot comme un autre ?
La SNES a connu quelques jeux de foot assez sympatoches dans sa longue vie, notamment Super Soccer et son intro courte mais géniale, Eric Cantona Football Challenge (heu, ouais non, pas celui-là), Sensible Soccer, Kick Off ou encore le fantastique Fifa 96 et sa vue isométrique.
Chaque jeu se démarque par une spécificité, Super Soccer utilise le Mode 7 de la SNES, Sensible Soccer se joue en vue de dessus, Kick Off, vue de côté, et bien entendu, comme indiqué ci-dessus, Fifa 96 utilise la vue isométrique.
De son côté, ISS Deluxe ne brille pas par l’originalité de sa prise de vue, en effet, ici on est sur une vue de côté, qui sera la vue de base de la plupart des jeux de foot.
Niveau jouabilité, on est là aussi sur du classique, frappes, tacles, passes, centres…
Ben alors, qu’est ce qu’il a de si incroyable ce jeu ?
Une jouabilité aux petits oignons
Oui, ISS Deluxe c’est peut-être du classique, mais fignolé comme rarement. Ici, la jouabilité penche clairement du côté arcade de la chose, mais avec un panel de possibilités assez conséquent. Vous pouvez donc tirer, faire des passes, centrer, tacler, mais aussi faire des têtes, des reprises de volées, des retournés acrobatiques, dribbler, faire des accélérations… Bref, des possibilités assez diversifiées pour pouvoir faire le zazou (ou le Zizou, hohoho) sur le terrain.
D’autant que la physique du ballon est somme toute bien rendue et qu’il est même possible d’y imprimer des effets (lors de la frappe, il suffit d’appuyer sur la croix directionnelle pour faire effectuer une courbe à la baballe).
Mine de rien, ISS Deluxe, ce n’est pas qu’une histoire de jouabilité, mais aussi de stratégie pour pouvoir jouer dans les meilleures conditions possibles. Il est ainsi utile de regarder l’écran de gestion de l’équipe pour pouvoir modifier votre formation, changer les membres de l’équipe, et même définir pour chaque joueur quel sera son rôle sur le terrain (plus défensif ou offensif).
Cette partie apporte un gros côté simulation au jeu qui n’est pas de trop et qui se marie extrêmement bien au côté arcade de ce titre. Il est même quasiment indispensable de passer par cette case stratégie si nous ne voulez pas que vos joueurs ne se trouvent pas à leur place ou, pire, qu’ils tombent de fatigue trop vite.
GOAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL !!
Un bon jeu de foot est un jeu de foot avec une jouabilité au top. Ok, ISS a gagné son pari. Mais un excellent jeu de foot, est un jeu de foot qui apporte un plus non négligeable, un truc qui vous scotche et qui vous fait dire : “putain de bordayl de mayrde, je dois finir mon article pour Geek-Vintage sur ce jeu de foot mais j’arrive pas à m’arrêter de jouer, raaaaaaaaaaaaaah !! Aller, un match encore et je m’y mets”.
Vous l’aurez deviné, j’ai eu du mal à m’attaquer à l’écriture de ce papier tellement ce jeu me passionne. En effet, au delà de la jouabilité au poil, ce titre possède un atout autrement moins négligeable: une ambiance au top.
Premier élément de satisfaction qui a fait la renommée de ce jeu, le commentateur. Là où dans d’autres jeux, celui-ci ne se contente que de beugler un faible “GOAL !” lors d’un but, dans ISS, il est omniprésent pour commenter la plupart des actions.
Que ce soit pour un tir, un tacle ou un quelconque arrêt de jeu, il se manifeste avec une verve toujours aussi impressionnante. Les interventions telles que “He shoots !”, “Kick Off !”, “Half Time” ou encore “Great Save !” sont assez jouissives.
A croire qu’il a pris des cours avec certains commentateurs brésiliens… ou japonais.
En globalité, l’ambiance sonore est de très haute facture, il y a même des chants de supporter qui changent selon l’équipe qui reçoit.
Et vla les gros sprites
Comme si ça ne suffisait pas, ISS Deluxe en rajoute une couche dans le superlatif avec des graphismes magnifiques. Les sprites sont énormes, et c’était bien la première fois, pour un jeu de foot de cet acabit, que des sprites de cette taille étaient mis en place.
De plus, l’animation est au poil et la palette de mouvements assez conséquente. Les développeurs se sont aussi bien cassé le cul à différencier chaque joueur de chaque équipe, ce qui était quand même impressionnant pour l’époque. En effet, on était habitué à ce que les joueurs d’une équipe de tel pays soient exactement les mêmes. Par exemple, dans Super Soccer, les joueurs de l’équipe de France sont tous blancs et blonds (oui, c’est très con, mais à l’époque les capacités des machines n’étaient pas forcément exploitées à fond).
Il est rigolo de constater que les développeurs se sont amusés à représenter les joueurs de la moitié des 90’s, notamment Valderama, joueur de Colombie, reconnaissable entre tous avec sa touffe.
Il est important de mettre en avant le fait qu’ISS Deluxe ne possède pas les licences pour les noms des joueurs (qui coûtaient déjà chers à l’époque) et que l’on a droit donc à des noms qui ne correspondent pas du tout à la réalité. Par exemple, le joueur argentin Batistuta est nommé “Capitale” dans le jeu. Après, on s’en branle un peu, mais il est vrai que jouer avec les vrais noms, comme dans Fifa 96, ça donne toujours un petit “plus”.
Dans l’ensemble, les graphismes roxx du pâté, 1995 oblige, il aurait été con de sortir un jeu moche sur la fin de vie de la Super Nintendo. Ca brille et ça pète de partout, la sensation de vouloir coller au plus près de la réelle ambiance d’un match de foot est palpable. Le jeu est donc globalement une bonne claque graphique mais cette qualitay a un petit défaut, ce sont quelques ralentissements quand un nombre conséquent de joueurs est affiché à l’écran. Mais tout ça dans une certaine mesure, ça ne lag pas au point d’être injouable.
Un jeu somme toute complet
Complet, c’est le mot, il y a même la possibilité de jouer des scénarios. Ces scénarios peuvent impliquer de maintenir tel score ou de gagner un match alors qu’il reste très peu de temps.
Ces scénarios pourraient être de simples gadgets, mais ils apportent un réel plus au jeu, surtout dû au fait de leur challenge assez élevé.
Il est à noter d’ailleurs, pour les points négatifs que le challenge du jeu en lui-même est assez relevé, même au niveau normal (niveau 3). Ce titre est dur, très dur, et il faut connaître des petits trucs pour marquer, car les gardiens ont aussi pris des cours de gym pour faire des sauts de cabri dans tous les coins.
Les modes de jeu sont bien fournis, on a une Coupe du Monde (nommée « International »), les « World Series » qui correspondent à un Championnat mondial, les matches amicaux, les penalties, un mode entraînement et, bien entendu, le mode scénario cité plus haut.
Ajoutez à cela la possibilité de jouer à 2 sur ces modes de jeu, deux fois plus de fun, et vous obtenez un titre à la durée de vie quasiment illimitée !
Il faut mettre en avant le fait que la société qui a développé ce jeu est une branche de Konami, KCEO (Konami Computer Entertainment Osaka), qui, par la suite développera, entre autre, les prochains titres ISS, la branche arcade de cette licence. KCET (Konami Computer Entertainment Tokyo), s’occupera quant à elle de la partie simulation avec la série des Pro Evolution Soccer (le fantastique Pro Evolution Soccer 2 et sa légendaire introduction).
Depuis, Pro Evolution Soccer livre chaque année bataille avec la série des Fifa pour le titre de meilleur jeu de foot du monde. Il est clair que les amateurs de foot ont vite préféré PES à ISS qui est, depuis, un peu passé aux oubliettes.
Alors oui, vous aimez les jeux de foot, pas forcément le foot dans la vraie vie, jetez-vous sur ISS Deluxe qui est un titre aux multiples superlatifs et qui est une bombe à se mettre sous la dent absolument !
Une vrai bombe ce jeu, j’y est passé des WE entiers à l’époque 🙂
Excellent test Gwen !
Autant j’adore la Super NES, autant je suis une vrai bille pour les jeux de foot (et pour le foot tout court aussi, j’avoue…). Mais tu m’as donné envie d’essayer ce jeu. ;o)
J’y ai passé des heures a celui là ! Avec le couz ! LOL. Trop bons souvenirs…
trop de temps passé sur ce jeu avec mes potes de l’époque !!
une pure tuerie !!
dans ton intro tu as zappé « fever pitch soccer » sur SNES qui était fort sympathique !!
pour eux que ça interesse, il existe une réedition sur playstation 1 où on peut modifier et sauvegarder les noms des joueurs (94-95), la classe absolue !!!
à noter que les gardiens en niveau 5 sont legerement moins baleze mais que le cpu défend mieux, un peu plus équilibré/réaliste donc