Les Chevaliers du Zodiaque alias Saint Seiya (pour les puristes) fait partie du cercle fermé des séries TV qui ont construit le succès du Club Dorothée. Ce manga épique teinté de mythologie a construit son apogée sur des personnages variés, des attaques aux accents pyrotechniques et surtout les fameuses armures. Lequel d’entre vous n’a pas hurlé « les météores de pégase !!! » dans son jardin ou mimé la technique de la poussière de diamant avec les deux bras dans sa chambre ?

Quand en 1986 Bandai commence à commercialiser des figurines articulées à l’effigie des chevaliers, l’entreprise spécialisée dans les produits dérivés de licences juteuses a le nez creux.

La première édition de ces jouets de collection date de 1986 et 1987. Ces années voient débarquer respectivement les 5 protagonistes chevaliers de bronze (Seiya, Shiryu, Yoga, Shun et Ikky) puis les 12 chevaliers d’or dans les grandes surfaces de l’époque. Je me souviens encore de l’émerveillement quand mes parents eurent l’excellente idée de m’offrir le chevalier à l’effigie de mon signe du zodiaque à l’époque. Certes, Aphrodite du Poisson n’était pas le chevalier le plus charismatique de la série mais avoir un jouet de cette qualité entre les mains ne pouvait pas me laisser indifférent et je mettais de côté ces aprioris.

Souvenez vous ! A l’époque ce qui marquait surtout c’était les finitions de ces figurines. Avec leurs visages expressifs, leurs membres particulièrement articulés (jambes, bras, hanches ainsi que pivotement de ces articulations dans tous les sens) et leurs armures à équiper et enlever à volonté, les chevaliers du zodiaque faisaient passer GI Joe et autres Action Man pour de vulgaires fillettes adeptes de la gachette. En plus de ça, le socle fourni en sus permettait d’assembler l’armure « au repos » pour laisser vos héros se détendre après un affrontement contre un gang de lego.

Bien sûr, nous sommes encore loin du sans-faute : traits de visage grossiers, pièces d’armures disproportionnées, mélange de plastique/métal parfois discutable. Cependant, il faut bien garder en tête qu’à l’époque sortir en série des figurines entièrement articulées dont les pièces d’armures peuvent se greffer volonté sur les parties du corps relève d’un véritable tour de force pour les industriels du jouet.

Très rapidement, Bandai surfa sur le succès commercial de ses produits et décline les chevaliers de Poséidon, une deuxième version des chevaliers de bronze et d’or ou encore les généraux d’Asgard. Certaines figurines inédites comme les 3 chevaliers d’acier n’ont jamais quitté le sol japonais sauf pour quelques fans d’import. A noter que les deux versions d’un même chevalier ne s’explique pas que pour un élan mercantiliste odieux. Il s’agit surtout d’une excellente occasion d’améliorer les finitions de ces jouets de collections : les pièces d’armures sont plus travaillées et se rapprochent davantage du manga qu’elles déclinent, les visages des figurines ont aussi droit à un lifting de très bon goût.

Jusqu’en 2000, plus de 60 figurines différentes sont commercialisées. Ensuite à partir des années 2000, une deuxième série de figurines prend la relève : Les Myth Cloth (par opposition, les figurines précédentes sont nommées à juste titre « les Vintage »). La qualité des pièces explose complètement les étagères des collectionneurs du monde entier.

Juste pour le plaisir des yeux, je vous livre quelques photos de la figurine que je trouve personnellement la plus réussie à ce jour : Hadès en version empereur. Admirez les détails qui foisonnent et l’esthétisme profilé de cette silhouette hautaine. Le dieu de la guerre n’aura jamais eu autant de prestance que dans cette étincelante panoplie de combat.

Hypnos et Thanatos (respectivement Dieu du Sommeil et Personnification de la Mort) ne sont pas en reste non plus et font partie d’un trio d’excellente facture. Comptez 90euros environ pour acquérir une de ces merveilles en état neuf.

Et vous, avez-vous passé des heures d’enfant à refaire les histoires de Seiya, Yoga et toute sa clique avec une de ces figurines ? Ont-elles survécu au temps qui passe, aux déménagements et à la tendance naturelle qu’a l’enfant à détruire ce qui est beau ?

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