Captain Orgazmo, Roquette Quequette !
Les nanars font partie de notre culture. Oui, vous avez sûrement, dans votre vie, vu un nanar, même sans le savoir !
Je ne sais pas, tiens, par exemple, Commando, quand on est môme, putain ! C’te claque ! Schwarzy qui dégomme du méchant à la sulfateuse, et le gros vilain, plus crédible que ça tu meurs !
Et puis, on grandit… On se rematte Commando, entre potes (les gars, vous vous reconnaitrez), parce « c’était un super film ! ». Et on se marre comme des dindes.
Pourquoi ? Parceque, notre soif d’action a laissé place à une analyse plus « poussée » du film.
Schwarzy n’a qu’une seule expression, les blagues très bas de plafond, les ennemis dégommés à la pelle, et le méchant… Un sosie de Freddie Mercury (sacré Bennett). L’esclaffe totale quoi !
D’autres films, beaucoup plus rares, se permettent le luxe d’être réalisés comme des nanars, ce côté étant totalement assumé et même poussé à son paroxysme.
Captain Orgazmo est un de ces petits bijoux du cinéma qui nous font dire tout haut: « Putain, c’est bon ! ».
Description du film
* Titre : Captain Orgazmo
* Réalisateurs : Trey Parker
* Année de sortie : 1997
* Acteurs Principaux : Trey Parker, Matt Stone, Dian Bachar, Michael Dean Jacobs
Synopsis
2 mormons font du porte à porte pour prêcher l’évangélisation, à Los Angeles. Se faisant jeter à chaque porte à laquelle ils frappent, ils finissent par tomber sur une grande demeure qui n’est autre qu’un lieu de tournage de film pornographique.
Sommé par le réalisateur de « couper les couilles » des intrus, le vigile à l’entrée s’en va tabasser les 2 pauvres hères. L’un s’enfuit tandis que l’autre
se bat admirablement bien et fout une raclée au vigile et aux gardes qui arrivent par la suite. Maxxx Orbison, le réalisateur, décide d’engager Joe Young, le mormon fort en baston, pour qu’il devienne le héros de son dernier film : Captain Orgazmo.
Queua ? On est bien sur Geek-Vintage ?
Mais bien entendu ! Crevons l’abcès tout de suite, Captain Orgazmo n’est pas un film pornographique avec des ponayz. C’est tout simplement une comédie, avec, en trame principale, l’univers du porno. Alors oui, les 2 du fond avec vos kleenex, je vous ai vu, vous pouvez les ranger, ainsi que vos rouleaux de sopalin.
Et quand je parle de comédie, je parle de vraie comédie à pisser de rire.
Ah ouf, tu me rassures Bobby !
C’est tout à fait normal, ce serait con que Familles de France viennent nous casser les couilles bordel ! Et oui, j’aime dire des gros mots, ça fait américain.
D’ailleurs, tout à propos, le film, à sa sortie aux Etats-Unis, a été classé NC-17, c’est à dire, classé comme un film pornographique… Oui, c’est naze, surtout qu’on ne voit aucun sein, aucune partie génitale, seulement une paire de fesse de mec de temps en temps…
Quand le puritain ne comprend pas la comédie, tout est dit…
Fermons cette parenthèse un peu désabusée, et plongeons au coeur de ce film, qui est devenu culte au fil des années.
Trey Parker, Matt Stone
Comme dit plus haut, Captain Orgazmo est une sorte de nanar volontaire. La substance du film est bien entendu le fait du génie de Trey Parker et Matt Stone, réalisateurs, entre autres, de la série South Park -et du film éponyme- et du film Team America Police du Monde (un autre film culte que je vous ordonne de regarder !).
Tout est là, les acteurs qui jouent mal et cabotinent au possible, les scènes d’action pourries, parodiant même les Sentaï (ces séries japonaises avec des héros en collant, dont les combats sont ultra chorégraphiés), l’histoire complètement conne.
Là ou ce film tient du génie, c’est que, de bout en bout, on se marre, en sachant que tout est fait exprès. Parce que bon, quand on prend, par exemple, les Scary Movie. Bon, le 1er, il est énorme, ok. Mais au fur et à mesure, la recette est éculée et ça devient totalement indigeste.
Captain Orgazmo a ce don de faire marrer, tellement l’histoire est stupide. Un mormon doué en Kung-Fu qui tourne un film porno, j’ai rarement vu plus con!
Le film se moque de tout: de la religion, des gens de tous les jours, de la pornographie, il ose montrer une vieille dame se frotter à son déambulateur, ayant un orgasme.
Et putain, ça fait du bien quand des gens tels que Parker et Stone tournent des films, Hollywood et ses grosses machines calibrées s’en prend plein la gueule et c’est tant mieux.
Comme dit plus haut, les acteurs en font des caisses pour forcer le côté kitch du film. Mais, en même temps, ils en sont la quintessence et complètent ce tableau déjà bien coloré !
Que dire de Joe Young, le mormon coincé qui, grâce à ses dons de combattant, se fait engager dans un film porno, en tant que « Captain Orgazmo », attiré par la forte somme qu’on lui offre pour jouer, lui permettant de se payer un mariage mormon digne de son nom ?
Que dire de Ben Chapleski, aka Choda Boy, sidekick d’Orgazmo, utilisant ses facultés intellectuelles pour créer des armes loufoques et phalliques, à base de « Roquette Quéquette » ou, plus simplement, du fameux « Orgazmo Rayon » ?
Que dire, enfin, de Maxxx Orbinson, un salopard dans toute sa splendeur, réalisateur de films pornos, engageant et exploitant Joe Young, se moquant éperdument des sentiments d’amitié ou d’amour et crachant sa vilénie à la tête des gens ?
Rien, à part que il y a une foultitude d’autres personnages qui rendent ce film si culte.
De la simple « Doublure Bite », personne utilisée pour remplacer Young dans les scènes de cul -celui-ci se contentant de jouer les scènes d’action, et au passage de tripatouiller les « Enculés Jumelles »– au fameux Dave (Matt Stone, sûrement le personnage le plus drôle du film, et ses « J’voudrais pas avoir l’air d’une tantouze… », en passant par Sancho « Yé souis Sancho », la galerie de personnages est tout simplement énorme.
Et le must, le top, c’est que Trey Parker s’est même payé le luxe d’engager de vrais stars du porno, telles Chasey Lain (rôle de Candi, jouant « l’infâme Langousta » qui « va te baiser à moooort ») ou encore l’excellent Ron Jeremy (rôle de Clark, jouant l’ennemi récurrent de Captain Orgazmo, « Spermix Zero » !) qui me fait pisser de rire à chaque fois que je vois ce film (et je ne vous dis pas le nombre de fois que je l’ai vu, je ne le sais pas moi même !).
A noter que la VF est tout simplement exceptionnelle, tellement exceptionnelle que je n’ai jamais vu la VO ! Les blagues sont extrêmement bien retranscrites, les voix utilisées sont très bien trouvées, et les traducteurs n’ont pas écarté le côté cru des dialogues.
Bref, avec son côté nanar assumé, ses personnages tous plus drôles les uns que les autres, son sens de la dérision, ce film est une pépite, une grosse pépite avec des diamants incrustés qui fait un gros Fuck à l’industrie du cinéma, à ses blockbusters ou à ses comédies romantiques trop mimi gentilles avec Kevin le gamin et Toby le ptit chien !
Et comme dirait Dave : « Moi, les licornes, ça me troue le cul ! ».
Jésus et moi on t’aime Joe.
Jésus et moi on t’aime aussi ma crotte…ma biche 🙂
Je voudrais pas passer pour une tentouse mais c’est surement un de mes films préférés
je n’ai qu’une chose à rajouter : DADV !!! XD
excellent article pour un excellent film, le premier que j’ai vu en vo sans sous titre, et même à l’époque je dois avouer que je n’avais pas trop eu de mal à comprendre la substance des dialogues ^^
Je voue un Culte à ce film et je le trouve comme toi délirant et hilarant ! C’est une tres bonne critique mais SVP ne vante pas les mérites d’une VF aussi bonne soit elle car la VO est cent mille fois supérieure.
@kulilin:
Jésus et moi on t’aime aussi ;).
@bababaloo:
Je te fais entièrement confiance sur la VO, je ne l’ai jamais vu.
Mais quand une VF arrive à ce niveau, pour un film qui est passé par la petite porte lors de sa sortie, je trouve ça plus qu’honorable.
Il y a beaucoup de petits films qui n’ont pas eu cette chance et se retrouvent avec une VF dégueulasse.
Alors, on peut quand même saluer l’effort.
Un des grands moments de bonheur de ma jeune existence. Un film tout ce qu’il y a de plus génial. Ca aurait « presque » pu être du Ed Wood 😀
J’ai aussi regardé en premier la VF, puis plus tard la VO, et suis d’accord avec Gwen, la VF est propre et je tire aussi mon chapeau !
« Yé veux pas avoir l’air d’oune tentouse, mais je trouve que le feu c’est très romantique » Merci Sancho !! 🙂