BloodHound Gang, « The Pee Pee Poo Poo Music »

« Queuaaaa, de la musique sur Geek-Vintage ? Mais, mais, je croyais que les geeks n’étaient que des aficionados de sonorités 8 bits ou de génériques d’Anime ! « 

Déjà Bobby (aujourd’hui, c’est Bobby, oui, Jean-Kevin s’en est déjà assez pris dans la gueule), beaucoup de musiques 8 bits et/ou de génériques d’Anime ont été conçus par de grands musiciens, il ne faut pas croire que toutes ces mélodies aient été réalisées avec un clavier Bontempi.
Ensuite, oui, les geeks ont des goûts musicaux très diversifiés, qui vont du Heavy Metal à la musique classique. Et en parlant de diversification, ça tombe bien, j’ai un groupe sous la main qui la pratique depuis des années, c’est Bloodhound Gang.

Description

Type: Rock, Punk-Rock, Rap, Dance, Techno…
Membres du groupe (actuels): Jimmy Pop Ali (Chant), Evil Jared (Basse),  DJ Q-Ball (Synthétiseur, Chant, Platines), Daniel P-Carter (Guitare), The Yin (Batterie).
Membres du groupe (anciens): Foof  (Chant), Bubba K. Love (Batterie), Daddy Long Legs (Basse), M.S.G (Platines), Skip O’Pot2Mus (Chant), Tard-E-Tard (Platines), Spanky G (Batterie), Lüpus Thunder (Guitare), Willie the New Guy (Batterie).
Discographie:
– Use Your Fingers (1995)
– One Fierce Beer Coaster (1996)
– Hooray For Boobies (1999)
– Hefty Fine (2005)
– Getting Laid on a School Bus (Prévu début 2011, et je viens de l’apprendre !!)

Les débuts

Comme beaucoup de groupes, Bloodhound Gang (qui, au début, se nommait Bang Chamber 8), a commencé à se produire dans une pièce de la maison d’Evil Jared, jusqu’à ce que le plancher s’effondre. Ils continuèrent à se produire au CBGBs à New York (le CBGBs étant un club musical qui a accueilli des groupes comme les Ramones, Blondie, Agnostic Front…).

Dingleberry-Haze

Après quelques démos, Bloodhound Gang sort son premier EP ( Extended-Play, sorte de mini album durant au maximum 25 minutes), DingleBerry Haze, en 1994.

album-use-your-fingers

Suite à cet EP, leur premier album, Use Your Fingers (« Utilise tes doigts »), sort en 1995, le groupe ayant signé un contrat avec Columbia Records. Soyons clairs, selon moi, Use Your Fingers est vraiment un album ultra médiocre, 20 titres, avec seulement quelques un à retenir comme « Coo Coo Ca Choo », « Mama Say » ou encore « Rang Dang » et « Kids in America » (qui est bien sûr une reprise).

On se fait vite chier avec cet album, malgré quelques bonnes trouvailles.

bloodhound-gang

Le contrat avec Columbia Records sera rompu après la tournée qui a suivi l’album. Entre temps, 4 membres du groupe le quitteront (Daddy Long Legs, M.S.G, Skip O’Pot2Mus et Tard-E-Tard). Le groupe voit alors l’arrivée de 3 nouveaux membres, Evil Jared, DJ Q-Ball et Spanky G.

One Fierce Beer Coaster

L’arrivée de ces 3 membres semble marquer un tournant dans le groupe. Celui-ci signe un contrat avec Cheese Factory Records, et sort One Fierce Beer Coaster en 1996.
L’album est résolument plus tourné rock/punk-rock avec des titres comme « Kiss me where it’s smell funny » ou encore « I Wish I was queer, so I could get chicks » (ma chanson préférée de l’album), et bien entendu, une de leur chanson la plus connue : « Fire Water Burn ».

OneFierceBeerCoaster

L’album est tout simplement génial, sûrement leur meilleur, les 12 titres sont pour la plupart tous réussis (sans comptes les bonus track et les intermèdes si chers au groupe).

La thématique du groupe reste l’humour pipi caca et méchant, se moquant du plus de monde possible, touchant à des thèmes comme l’homosexualité (« I Wish I was queer, so I could get chicks »), le handicap (« Why’s everybody always pickin’ on me ») ou encore le cul, qui reste le thème préféré du groupe, avec « Kiss me where it’s smell funny ».

Ils n’évitent pas d’égratigner non plus des personnalités comme Kurt Cobain ou Jimmy Hendrix stipulant « qu’ils passeront leur temps avec leur fantôme en enfer » (« Fire Water Burn »).

Un titre a sûrement fait la controverse, c’est « Yellow Fever », car il parle de relations sexuelles avec une Asiatique en faisant la comparaison avec Nagasaki et le napalm. Cela n’a pas vraiment plu à Geffen Records, qui a repris le groupe entre temps, qui a donc retiré ce titre de l’album.

Soyons clair, musicalement, ce n’est pas la panacée, niveau chant non plus. C’est généralement peu recherché, mais le fait est que les mélodies et les paroles se retiennent vite, et que, malgré l’aspect un peu crétin de certaines chansons, celles-ci sont souvent lourdes de sens et dénoncent plus de choses qu’il n’y paraît.

Le titre « Your only friends are make believe » est sûrement le plus beau de l’album, tant au niveau des paroles, du chant, que  de la musique, parlant de la solitude d’un homme qui s’invente des amis imaginaires et les insulte (« You can go fuck yourself like Captain Kangaroo »).

spankyandothers

A noter que pour la tournée qui a suivi la sortie de l’album, un documentaire nommé « One Fierce Beer Run » a été tourné par l’équipe du groupe. Bon, c’est du Bloodhound Gang, donc, dans ce documentaire attendez-vous à du trash. Je pense que le pauvre batteur Spanky G en gardera un très mauvais souvenir (il quittera le groupe en 1998), les autres membres du groupe étant assez cruel avec lui…

Hooray For Boobies

Avec leur très bon album One Fierce Beer Coaster, Bloodhound Gang commence à se faire un nom. Et en 1999, quand sort leur 3ème album « Hooray For Boobies », on peut dire que c’est l’apogée.

Hooray-for-Boobies

Peut-être musicalement moins fourni que leur précédent album, Hooray For Boobies est tout de même une tuerie.

Avec cet album, le groupe démontre son talent à changer de style sur un même album, ce qui est quand même assez fort. Des titres comme « Bad Touch », « The Inevitable Return of the Great White Dope », « Mope » et « The Ballad of Chasey Lain » cohabitent pour former une petite pépite qui fera leur renommée dans le monde.

La pochette résume à peu près l’ambiance de l’album (Hooray For Boobies => Vive les seins): Du cul et des conneries. En effet, cette pochette est une sorte de mini hommage aux attributs mammaires.

Bref, on ne change pas une équipe qui gagne et Bloodhound Gang continue sur sa lancée pipi-caca-méchant-débile, avec l’arrivée d’un nouveau batteur, Willie the New Guy.

LE tube de l’album, morceau sans doute le plus connu au monde du groupe, est « The Bad Touch », un titre tout en allusion sexuelle, prenant des chemins « subtils » pour nous dire tout simplement « Aller, niquons comme des animaux ». Toujours très classe quoi !

Mais, on ne peut pas occulter non plus des titres comme « I hope you die » (« Je rêve que tu crèves », tout est dit dans le titre), « The Inevitable Return of the Great White Dope », « Mope » (un titre énorme nous contant la journée d’un glandeur), « The Ballad of Chasey Lain » (un fan de Chasey Lain, une actrice porno, lui envoie des lettres lui demandant de coucher avec lui), ou encore « Three Point One Four » (un homme décrit comment il voudrait sa prochaine petite amie).

Dans cet album se côtoient donc Rap, Punk-Rock, Rock, Dance, un melting pot assez étrange pour un groupe, mais qui se révèle au final une très bonne idée.

bloodhooray

Comme d’habitude, ce n’est pas un album à mettre entre les mains de Familles de France, les références graveleuses et non politiquement correctes pointant leur nez à chaque chanson.

Hefty Fine

Alors là, niveau bon goût pour une pochette, je crois que l’on aura rarement fait pire (bon y’a quand même la photo « sang et sperme » de l’album « Load » de Metallica). Un gros monsieur tout nu et moustachu allongé dans une boîte dans une pose qui se veut sexy. J’ai ri. D’ailleurs le titre de l’album résume bien la pochette, Hefty Fine signifiant « Gentil gros ».

album-hefty-fine

Que l’on soit clair, cet album ne restera pas dans la mémoire collective, mais est tout de même un bon album. Son seul gros problème, c’est sa durée. Sur les 12 titres, seulement 9 chansons totalisant à peine 40 minutes, le reste étant des interludes.

Des chansons comme « Foxtrot Uniform Charlie Kilo » (anagrammes de FUCK, schématisant dans chaque couplet le « put the you know what in the you know where » (« mets le tu sais quoi dans le tu sais où »)), « Ralph Wiggum » (chansons étant entièrement composée de répliques de Ralph Wiggum et de son père (personnages des « Simpson »)), « Uhn Tiss Uhn Tiss Uhn Tiss » (encore une thématique du cul sur une musique entièrement Dance) et l’excellent « No Hard Feelings » (chanson électro sur l’ex petite amie de Jimmy Pop Ali) sont les valeurs sûres de cet album.

En fait, sur toutes les chansons, il n’y en a qu’une seule que je zappe à chaque fois que j’écoute l’album, c’est « Something Diabolical », Jimmy Pop Ali chantant en duo avec le chanteur de HIM, groupe de Love Metal. Assez insupportable, la voix du chanteur, Ville Vallo, m’empêche de l’écouter en entier.

Pour le reste, c’est du tout bon, sans trop se forcer, Bloodhound gang nous a sorti un bon album, peut-être plus électro et rock que les précédents, mais toujours dans la même veine de l’humour potache (écoutez la chanson ultra simpliste « Farting with a walkman on », vous comprendrez).

Pipi caca prout zizi fesses chatte

Et ben moi aussi je fais des titres pipi/caca, et je vous emmerde !

Voilà, j’ai résumé assez sommairement la discographie et le parcours de Bloodhound Gang, qui est, avec Metallica, un de mes groupes préférés (d’ailleurs, si vous êtes attentifs, dans « Mope », il y a un riff de guitare qui est en fait celui de « For Whom the Bell Tolls » de Metallica).

BloodhoundGangBAW

Cependant, il faut éviter d’être un pisse-vinaigre pour apprécier, je pense, ce groupe. En effet, le thème de leurs chansons étant principalement le potache et la grivoiserie, leurs albums ne sont pas à mettre entre toutes les mains.

D’ailleurs, Bloodhound Gang marche plus facilement en Europe qu’aux Etats-Unis, le pays où l’on bippe les Fuck mais où l’on ne censure pas les images gores. En effet, on peut dire qu’ils s’y sont fait un peu griller, et que l’Europe accepte peut-être plus facilement qu’un groupe ose là où d’autres n’iraient pas aussi loin.

C’est ça que j’aime dans Bloodhound Gang, des gamins avec un talent fou qui arrivent à nous faire rire en remplissant leurs musiques de références et de vannes à 2 balles, mais qu’est ce que c’est drôle !

Bloodhound-Gang-The-Bad-Touch

Et puis avec des membres comme l’emblématique Jimmy Pop Ali et sa voix vocodée ou encore le monstrueux Evil Jared et DJ Q-Ball, on ne peut qu’aimer !

Si vous voulez découvrir une alternative à des groupes plus sérieux, foncez sur Bloodhound Gang, vous aimerez ou pas, mais, au moins, ça vous aura marqué.

D’ailleurs, je connais certaines personnes  qui ne comprennent toujours pas comment je peux écouter « ce genre de merde ».

Bon, et toi Bobby, si tu continues à m’emmerder, je vais t’attacher à une chaise devant l’intégrale de Derrick doublée en Espagnol, on verra si tu fais le malin après.

derrick

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4 commentaires sur “BloodHound Gang, « The Pee Pee Poo Poo Music »”

  1. Ag dit :

    Oui eh ben moi il m’a traumatisée le clip de The Bad Touch où il mange des vers :'(
    Mais c’est marrant ça fait pas super longtps que j’ai retrouvé ces chansons ^^ on est sur la mm longueur d’ondes, ouuuuh

  2. Anne dit :

    « The Ballad of Chasey Lain» ah ah je l’avais oublié celui là, mais serait ce la version censurée que tu nous as mis là 🙂

  3. Gwen dit :

    Et bien tu as tout à fait raison, c’est la version censurée ;).

    J’ai évité de mettre la version non censurée, on a un public très hétérogène, je n’avais pas envie de choquer les âmes sensibles :).

  4. Seb dit :

    Et je vois que c’est également la version clean pour uhn tiss enfin tant pis…

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