Jurassic Park, « J’ai dépensé sans compter »
Il y avait beaucoup de choses en commun qu’aimaient les mômes dans les années 90 (avant ces conneries de Beyblade par exemple, nomdidiou !), et les dinosaures en faisaient partie. Votre serviteur en était, par exemple, un grand fan. Du classeur avec les fiches dinosaures (et les lunettes vertes et rouges pour voir les fiches en 3D, yeah !) aux figurines, j’avoue que ces bestioles ont été, et restent, avec les requins, une “passion” (j’ai été élevé par Omar Shariff).
Et bordayl, vlati pas que cet awesome Spielberg se dit “Tiens, si je faisais un film tiré d’un bouquin d’un mec qui raconte une histoire avec des dinosaures mais pas dans le passé mais dans le présent… Ah oui, et y’aurait Jeff Goldblum”.
Jurassic Park est né.
Description
Titre: Jurassic Park
Réalisateur: Steven Spielberg
Année de sortie: 1993
Acteurs Principaux: Sam Neill, Laura Dern, Richard Attenborough, Jeff Goldblum.
Synopsis: Le Professeur Alan Grant (Sam Neill), paléontologue de son état, est appelé par John Hammond (Richard Attenborough), richissime propriétaire d’un parc d’attraction d’un tout nouveau genre, situé sur l’île de Isla Nublar. Hammond espère que, Grant, la paléobotaniste Ellie Sattler (Laura Dern) et le mathématicien Ian Malcom (Jeff Goldblum), engagés en tant qu’”experts”, puissent donner leur aval à l’ouverture de ce parc d’attraction au grand public. Le groupe est aussi accompagné d’un avocat, Donald Gennaro (Martin Ferrero), représentant des actionnaires de Hammond.
Particularité de ce parc ? Il est constitué de dinosaures en chair et en os.
Ouh les joulis effets spéciaux
On va pas se le cacher, les vraies “stars” de ce film, sont les dinosaures. Véritable révolution lors de sa sortie, le film bénéficie d’effets spéciaux jamais vus à l’époque. Il y aussi l’utilisation d’animatroniques, des robots recouverts de tissus reproduisant l’aspect de la peau:
Ces différentes nouveautés pour un film du genre, foutent un petit coup dans la tronche aux films dont les animaux préhistoriques étaient animés image par image. Bien entendu, cela n’enlève rien au charme de ces longs métrages, notamment un des pionners du genre, le légendaire King Kong (1933) ou encore le fantastique 1 million d’années avant J.C. (1966) (non, pas Jean Claude).
Que dire à part que ce film, qui date tout de même de 1993 (18 ans les gars), tient toujours la route niveau effets spéciaux. Ok, on voit bien que l’incrustation des images de synthèse n’est pas aussi réussie que maintenant, mais on reste à un niveau très très très honorable.
Comme je le disais, les vrais stars sont les dinosaures. En effet, les Vélociraptors, Brachiosaures et bien sûr LE héros, le fameux T-Rex, volent la vedette aux acteurs en chair et en os.
Les scènes cultes avec ces protagonistes préhistoriques sont assez nombreuses. On peut par exemple citer la scène (ma préférée) dans la cuisine avec les Raptors, la course poursuite dans la jungle avec encore ces mêmes Raptors, et bien sûr, la non moins fameuse scène du verre de flotte !
Ce qui impressionne aussi, c’est la précision avec laquelle les dinosaures sont représentés.
A la différence des dinosaures kitsch et un peu farfelus des films des années 60-70 (oh, on rajoute des fausses dents et des cornes à un crocodile et ça fait un dinosaure !), Steven Spielberg et toute l’équipe du film se sont grandement documentés pour nous présenter des animaux d’un réalisme impressionnant.
Bon, revers de la médaille, des études plus récentes ont démontré que ces dangereux raptors avaient plus cette tronche là :
Et oui, depuis, il a été confirmé par des scientifiques que les Vélociraptors avaient des plumes, comme la plupart des Théropodes ! Ca fout un coup, je vous l’avoue.
Par contre, le film apporte des précisions documentaires, notamment quand le professeur Alan Grant appuie la théorie susnommée. Seulement, dans le film, les dinosaures sont représentés sans plume.
Les Vélociraptors ont aussi été agrandis pour le besoin du film, car il a été démontré qu’ils n’étaient normalement pas plus grand qu’un homme (voire même très petits).
Sam Neill, bordel, SAM NEILL
Côté acteurs, on n’a vraiment pas à se plaindre non plus.
Comme vous l’aurez remarqué, cette partie de l’article porte le nom de ce fucking acteur car, dans Jurassic Park, toute sa classe explose.
Déjà, et c’est un point subjectif qui me fait marrer et que j’adore, au début du film, Alan Grant déteste les mômes (la tirade qu’il fait au gamin lui expliquant comment un Vélociraptor chasse et dépèce ses proies est un grand moment). Une de ses répliques qui me fait le plus rire est quand il explique au professeur Sattler, qui est aussi sa compagne, les raisons qui le poussent à ne pas trop apprécier les gamins : “Ils coûtent cher, faut s’en occuper… Ils puent ! Sisi, ils puent !” (les gens qui me connaissent reconnaîtront un trait de caractère assez commun avec le Pr Grant !).
Plus sérieusement, Sam Neill a un jeu d’acteur exceptionnel et il magnétise chaque scène où il est présent à lui tout seul. Ses répliques sont légendaires, notamment le “Vous avez un T-Rex ?” et le non moins classe “Vous avez créé des Raptors…” (putain cette scène avec le bébé Raptor qui sort de l’oeuf, j’en ai les larmes aux yeux).
Laura Dern joue elle aussi de manière tout à fait convaincante, malgré que je trouve que son rôle de paléobotaniste ne soit pas assez exploité. Une de ses scènes cultes est bien entendu celle où elle doit réactiver le courant dans le parc, tout en devant traversée une forêt infestée de Raptors.
Et que serait ce film sans Jeff Goldblum ? Lui qui est pris pour un mathématicien aux théories floues et farfelues au début du film (s’échinant sans cesse à expliquer la théorie du chaos), il se révèlera être rapidement la personne la plus sensée concernant ses prévisions très pessimistes sur le futur du parc.
Goldblum est fantastique dans ce rôle, surtout avec ses habits de “rocker”, et son attirance toute particulière pour le Pr Sattler.
Nous reste John Hammond et ses “j’ai dépensé sans compter”, John Ray Arnold (Samuel L. Jackson, sisi, on l’oublie assez souvent qu’il a joué dans ce film) et Dennis Nedry (Wayne Knight) les 2 informaticiens principaux s’occupant de la gestion du parc. A noter que Dennis Nedry est le seul personnage du film vraiment “méchant”. A noter aussi que son nom n’est pas anodin (je vous expliquerai ça plus tard).
Samuel L. Jackson a vraiment un petit rôle, et qui dit film américain et petit rôle, dit normalement mort de ce petit rôle.
Restent enfin le garde chasse Robert Muldoon (Bob Peck) et son aversion pour les Vélociraptors, l’assureur Donald Gennaro et les petits enfants de John Hammond.
Il faut pointer le fait que c’est grâce à la petite fille de John Hammond qu’Alan Grant et ses comparses évitent de se faire bouffer par un des Raptors. En effet, ses connaissances en informatique lui permettent de verrouiller la porte et de réactiver les différentes fonctions du parc :
Un film de geek ?
Outre le fait que ce soit un film sur les dinosaures, qui est en soi, un sujet assez dans la thématique “geek”, Jurassic Park distille tout de même des références et des petits clins d’oeil tout au long du film.
Tout d’abord, et c’est sûrement le point le plus anecdotique à relever, Dennis Nedry, l’informaticien vilain pas beau, possède un nom assez spécial. En effet, vous remarquerez que si vous inversez les lettres d et r de son nom, cela donne “Nerdy”. Ben ouais, Nerdy pour un informaticien, c’est comme “Baguette” pour un boulanger (ok, c’est foireux, je sais).
Ok, pas convaincu ? Dans le film, lorsque Nedry s’est enfui, Arnold doit étudier les lignes de code écrites par l’informaticien. Il s’ensuit alors un temps mine de rien assez conséquent où Arnold doit expliquer qu’il doit “débuguer” 2 millions de lignes de code pour remettre en route la plupart des dispositifs du parc. Il explique aussi la signification de certaines commandes “shell” utilisées par Dennis.
Enfin, last but not least, Lex (Ariana Richards), la jeune passionnée d’informatique, comme indiqué dans la partie précédente, va permettre à ses compagnons d’éviter une mort par attaque de Vélociraptor grâce à sa connaissance d’UNIX (“C’est un système UNIX !”). En effet, l’écran de contrôle affiche un système de navigation de fichiers ayant réellement existé, le “Silicon Graphics 3D File System Navigator”.
LE film sur les dinosaures
Jurassic Park connut 2 suite, tout d’abord “Le Monde Perdu”, un bon film, toujours réalisé par Spielberg, et qui est plus dans la thématique “King Kong” dans la mesure où le T-Rex est ramené en ville, et, ensuite, “Jurassic Park 3”, réalisé par Joe Johnston, qui fut la seule déception de la trilogie, un film basique seulement basé sur l’action, sans vraiment posséder une âme.
Il faut rendre à César ce qui est à César et notifier le fait que les 2 premiers films se sont basés sur des nouvelles de Michael Crichton. Le 3ème opus ne s’inspire que vaguement de l’univers.
Jurassic Park est LE film de référence sur les dinosaures parcequ’il a su imposer rigueur documentaire et film de science-fiction sans perdre en souffle. Le film est parfaitement calibré, tellement bien calibré que l’on ne peut pas s’ennuyer une seule seconde, tout s’enchaînant parfaitement.
Et comment oublier le fantastique thème principal composé par John Williams qui est une des plus belles réussites, de mon point de vue, des musiques de film. Elle intègre une certaine magie au sein de ce film de science-fiction dans lequel on aurait pu avoir une musique plus portée sur la violence et la peur:
Et puis merde, ce film a permis de faire rêver le môme adorateur de dinosaures que j’étais (et suis toujours), mettant enfin pour la première fois en scène autre chose que des Diplodocus carnivores et autres iguanes de 15 mètres de long.
Il a permis à tous les rêveurs d’avoir une alternative beaucoup plus réaliste que les autres films de dinosaures (le coup du moustique putain de bordayl de mayrde, it’s genius !), malgré le fait que, en réalité, il est impossible, pour le moment, d’utiliser la méthode appliquée par le film.
Ce film est tout simplement culte et est un monument du cinéma de science-fiction, et non pas un documentaire doublé d’une histoire basique.
OH MON DIEU!!! Je vous aime! 😀 C’est mon film préféré of all time! je l’ai vu un nombre incalculable de fois et je sursaute toujours aux mêmes moments! Il a super bien vieilli et il reste clairement une référence! J’ai des frissons rien qu’en fredonnant la musique :p
Merci pour cet article où on sent la passion 🙂
Bravo pour cet article passionné sur un film passionnant.
C’est mon premier film « de grand »(j’avais 13 ans) que mon père m’a emmené voir au ciné. Un souvenir IMPERISSABLE, peut être LE film qui me fait tant aimer ce média aujourd’hui.
Ahlala, je me souviens de l’UGC, placé contre le mur droit de la salle, la scène où le garde chasse ouvre une cage à raptor au début m’a fait faire un de ses bonds !
Merci encore pour ces souvenirs.
Je trouve que ce film ne prend aucunes rides, il fait toujours sont effet !!
La dernière image avec les dinosaures armés de missiles provient de quelle série ?
@D Dino Riders 🙂
😀 Merci pour cet article !
J’ai également eu la passion des dinosaures depuis toujours, bon il est vrai que je ne me souviens plus de tous les noms des dinosaures comme dans ma tendre enfance ; mais j’ai toujours cette grande affection pour ses (pas si) petites bêtes là ! ^^
Et Jurassic Park, quel livre et quel film ! Toujours mon préféré d’ailleurs !
Alors merci d’accorder encore de l’importance à ce chef d’oeuvre, malgré les années qui passent ! 🙂
bonjour,
Si votre passion pour les dinos est toujours intacte (ou presque, si vous avez raté la nième rediffusion des films à la télé alors cette info est pour vous !
Samedi 28 mai, à partir de 18h, le cinéma Abel GANCE de Courbevoie (92)vous replonge dans l’univers unique de Jurassic Park. Une soirée spéciale avec vos dinos préférés sur grand écran dans une ambiance de folie…pour la modique somme de 15€.
Qui dit mieux? L’évènement est en ligne sur facebook !
Réservez votre soirée.
A bientôt,
Manda
cinéma Abel GANCE
Me donner envie de revoir ce bon dieu de film pour la 8012ème fois : c’est fait!