Mortal Kombat 2, « Finish Him ! »
La mode m’a toujours quelques peu décontenancé. En effet, regardez, par exemple, au début du XXème siècle, porter la moustache, c’était top, et cela a duré jusqu’à Charles Bronson et Freddie Mercury (et aussi Bennett dans Commando), alors qu’aujourd’hui c’est considéré comme dépassé.
Ou encore la taille des culottes qui se réduisent au fur et à mesure que le temps passe (ficelle powa…).
Et bien, prenez Mortal Kombat 2, c’est un peu la même chose, quand le jeu sortit, ce fut une putain de claque graphique, alors qu’aujourd’hui, cela paraît vraiment ultra kitsch. Oh, et ça tombe bien dites donc, c’est de ce jeu dont je vais vous parler !
Description
Titre complet: Mortal Kombat II
Date de sortie: 1993 (Arcade), 1994 (Consoles)
Type: Jeu de combat
Support: Super Nintendo, Megadrive, Amiga, Game Gear, Master System, 32x, Game Boy (portages initiaux ne comprenant pas les portages, quelques années plus tard, sur Playstation et PC)
Histoire: Je vous avoue que l’histoire ne m’a jamais vraiment intéressé, je la zappais à chaque fois que je lançais le jeu, mais si cela vous intéresse, voici le lien Wikipédia du jeu : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mortal_Kombat_II
Et vla les gros graphismes
Mortal Kombat 2, ainsi que le premier du nom, furent une révolution dans l’histoire du jeu de baston car ils furent parmi les premiers à utiliser des personnages digitalisés et non pas des personnages dessinés à la main, comme c’était le cas pour Street Fighter 2 par exemple.
Digitalisé signifie que les combattants sont de vrais acteurs dont les mouvements ont été filmés et intégrés dans le jeu. A l’époque, le rendu est impressionnant, les animations sont fluides et il est tout bonnement incroyable d’avoir la sensation que ce sont de vrais personnes qui effectuent ces actions (non, je ne suis pas si con, j’ai compris que ce ne sont pas de vraies gerbes de sang et que les uppercuts ne peuvent pas soulever des gens à cette hauteur… Who !).
Les décors respectent l’ambiance de Mortal Kombat 2, c’est à dire le glauque et le morbide. Certains stages sont vraiment déprimants, comme “Living Forest” avec ses arbres immondes qui grognent ou “Death Pool” avec son bain acide verdâtre.
Mortal Kombat, un jeu qui porte bien son nom
Et oui, car dans Mortal Kombat, la mort règne partout. Naaaaaaon, ce n’est pas un jeu de gothiques, détrompez-vous, mais l’ambiance qui y règne, comme expliqué un peu plus haut est comment dire… Morbide.
Qu’on se le dise de suite, Mortal Kombat 2 n’est pas à la portée de toutes les mains, je pense que les Bisounours en feraient des syncopes. A sa sortie, le jeu a été interdit aux moins de 13, 15 ou 18 ans selon les pays.
Il est vrai que tout dans Mortal Kombat est plutôt réservé à un public averti. Déjà, au niveau des décors, comme précité, c’est pas le Pays de Candy. Arbres à têtes de mort, bains acides, ciels aux couleurs sombres…
On a aussi la voix du commentateur qui est grave à souhait (“Finish Him”, “Flawless Victory”) et les musiques, assez réussies dans l’ensemble, qui nous plongent encore plus dans cet esprit “Bouuuh, bienvenue à glauque land !”.
Mais chers lecteurs, que serait un jeu de baston sans ses personnages ?
Des personnages assez cultes mine de rien
Mortal Kombat 2 a un avantage certain car, comme Street Fighter, il possède des personnages qui sont restés assez cultes.
Sans avoir l’aura d’un Ryu, d’une Chun Li ou d’un Dhalsim, des personnages comme Liu Kang, Kitana ou Scorpion gardent quand même une petite renommée.
Malheureusement, ou heureusement, c’est selon, la technique utilisée pour l’animation des personnages couplée à la tenue vestimentaire de ces combattants donnent au tout un aspect un peu comique dans toute cette glauquitude ambiante.
Et certaines voix utilisées, notamment celle de Liu Kang, enfoncent un peu plus le côté kitsch des personnages (“Wata hou Watatatatata !!”).
Scorpion reste sans doute le personnage le plus populaire de la série. Ses attaques, ses catchphrases (“Come here !”, “Get over there !”), et même son accoutrement restent parmi les plus classes et intéressants du jeu. Il reste célèbre pour son arme, qui est, je l’avoue, très efficace, un kunai relié à lui et qui lui permet d’attraper ses ennemis pour les finir avec un uppercut.
Et vla les grosses surprises
Mais ce qui est culte dans Mortal Kombat 2, ce sont tous les à côtés, je ne sais même pas si on peut les appeler des “Easter-Egg” (“Oeuf de Pâques”, signifie bonus caché, plus généralement apparenté à une blague insérée dans le jeu par les développeurs) tellement ils sont importants.
Importants non dans le sens de “vital pour passer au niveau suivant” mais plutôt importants pour donner à ce jeu un goût unique.
Je veux bien entendu parler des “fatalities”, ces coups spéciaux qu’il est possible de donner au 2ème round quand on a mis K.O. son adversaire. En voici une petite palanquée:
Bien entendu, tout cela reste dans l’esprit Mortal Kombat, ce sont des coups bien évidemment terriblement violents et sanglants à base d’explosion de cervelle ou d’arrachage de colonne vertébrale. Ah bah je vous avais prévenu, faut pas laisser Mémé et Kévin l’enfant chiant (pléonasme) devant votre écran. Même si le sang est une bouillie de pixels, il faut peu pour appeler Familles de France.
Ah ah, mais ce n’est pas tout chers amis. Si vous croyez que les développeurs du jeu se sont contentés de cela, c’est mal les connaître. En effet, en plus de ces fameuses fatalities, existent aussi les “babalities” qui consistent, également après le K.O. du second round, à transformer votre adversaire en bébé:
Encore mieux ! Existent aussi les “friendships” qui, encore au second round, permettent d’offrir un cadeau ou de faire une grâce à votre adversaire.
Vous comprenez mieux désormais ce qui constitue le gros plus de Mortal Kombat 2.
Et, cherry on the cake, le visage du concepteur sonore, Dan Forden, apparaît au bas de l’écran en criant “Toasty !!” si vous assenez un uppercut assez violent à votre adversaire.
Un jeu bof ?
Que nenni, on prend un réel plaisir à jour à Mortal Kombat 2. Le jeu est très jouable, le seul souci, pourrait-on dire, est que le gameplay n’est ni mauvais ni bon, il est juste “banal” si l’on excepte les fatalities et autres.
Mortal Kombat 2 ne fait pas partie de ces jeux comme Street Fighter ou Virtua Fighter où il faut maîtriser à la perfection les spécificités du gameplay, mais il tire son épingle du jeu grâce à son ambiance, ses easter eggs et bien sûr sa technique, très impressionnante pour l’époque.
Un très bon titre de la Super Nintendo qu’il faut essayer au moins une fois dans sa vie.
Et en bonus, la bande annonce du film Mortal Kombat (avec Christophe Lambert !! laul), film tout caca qui ne vaut que pour sa chanson phare (« Mortal Kombaaaaaaat ») et qui fera peut-être l’objet d’une chronique sur Geek-Vintage :
Souvenirs… Par contre, il est clair que j’ai toujours galéré pour placer les supers coups de Mortal Kombat, ce qui fait que ce jeu m’a assez vite lassé…
Pour ma part je préférai Street of Rage (SEGA), mélangeant la baston tout en évoluant dans les niveaux du jeu, l’émergence du « Beat Them All » dans toute sa splendeur pour ma part.
J’ai adoré ce jeu et y ai passé pas mal d’heures. Notamment dans le but de maîtriser tous les « Finish Him ». Dont mes préférés restent Scorpio et son alter ego bleu, Sub-Zero.
Pour faire une parenthèse, je voudrais aussi parler des quatres films adaptés du jeu qui ont été des beaux ratés à mes yeux, malgré une ou deux musique sympa 😀
« Et, cherry on the cake, le visage du concepteur sonore, Dan Forden, apparaît au bas de l’écran en criant “Toasty !!” si vous assenez un uppercut assez violent à votre adversaire. »
Cela permettait en faisant une manip de pouvoir combattre Smoker.
> Anne : Ce que je n’ai jamais réussi à faire :D.
Ah Mortal Kombat..C’est clair qu’on se demande un peu comment la série a survécu vu le concept.
En tout cas elle me fascine toujours autant qu’à l’époque, avec ses persos qui pissent trois litres sang à la moindre pichenette, et ce gore bien cinquième degré !
Les fatalities étaient plutôt « faciles » à rentrer avec la pratique, surtout quand on compare à Mortal Kombat 3 où on avait une demi-seconde avant que votre adversaire s’écroule comme une daube.
Un culte parmi tant d’autres. Ce n’est pas mon jeu de baston préféré mais rien que pour son coté gore et ses personnages digitalisés, le jeu mérite sa réputation. Je n’ai jamais aimé le boss de fin, très difficile à battre à moins de jouer en mode très facile et de posséder beaucoup de crédits en réserve. Je préfère de loin Street Fighter II mais bon, la Mega Drive n’était pas une console très friand des jeux de bastons mis à part quelques exceptions. Par contre, Streets of Rage n’est pas un jeu comparable étant donné que c’est un beat’em all et non un jeu de baston pur et dur (…)
Le 2 fut mon préféré parmi les 3 (je ne compte pas les suites en 3D…). Kistch, oui, mais tellement jouissif.