Bricol’Geek vol.2 : Se lancer dans le chiptune (8bit) – partie 1
La musique 8 bit aussi appelé « Chiptune » fait de plus en plus de ravages dans les soirées branchées où les DJs se lancent dans des mixs de folie aux sonorités de notre enfance avec des sons furieusement électro. Mais avant d’atteindre ce genre de sommet médiatique, la musique 8 bit a d’abord fait ses preuves sur nos supports favoris : les consoles de jeux. Ce numéro spécial de Bricol’Geek vous embarque dans le monde fabuleux des compositeurs complétement timbrés qui font cracher les enceintes de votre gameboy et qui réveillent votre grand-mère. Suivez le guide !
Tout d’abord je tiens a préciser que le chiptune est un art que je ne peux me vanter de maîtriser vu mon peu d’expérience dans le domaine. L’article que vous tenez sous les yeux tiens donc plus d’un « Chiptune pour les nuls par un nul » que d’un véritable guide de référence. Enfin, trêve de bla-bla, rentrons dans le vif du sujet :
… le chiptune c’est quoi en vrai ?
Pour une première approche, nous pourrions comparer le chiptune avec les sons « midi ». Oui ! souvenez-vous de ce format musical merveilleux : en 98, vous vous la pétiez avec votre Nokia 3310 et sa sonnerie « YMCA » en version midi, non ?
Cependant, il serait approximatif de comparer le midi et le chiptune. Là où le midi trouve ses limites de mélodies et de variétés de sons, le chiptune prend la relève et le supplante complètement. Au final, le chiptune pourrait être résumé par une suite de samples de bruitages électroniques accolés les uns aux autres pour composer une partition souvent étonnante. L’idéal est d’écouter quelques exemples pour se forger un avis sur la question.
… en avant la musique !
Mickael Jackson en version 8-bit, que la majorité d’entre vous doivent connaître (et c’est les japonais qui s’y collent bien sûr) :
A côté de cela le web est jonché d’excellentes compositions qui vous donneront un aperçu des différents courants de chiptune :
- des compositions très aériennes et mesurées
- des mix très orientés électro qui en appellent plus à l’épileptique qui sommeille en chacun de nous
- enfin, un exemple assez éclectique qui manie habillement noise music et 8bit
Comme vous l’avez remarqué, les compositions que je cite sont hébergées sur le site 8bitcollective. Ce n’est pas un choix fait à la légère. Ce portail communautaire est le repère de référence pour tous les mordus de musique électronique et je vous encourage vivement à explorer cette école philharmonique de la gameboy.
Passons maintenant aux choses sérieuses et voyons comment se transformer en dj 8bit qui enflamme le dancefloor a coup de bruitages mario.
Première étape : trouver le matériel
Plusieurs voies coexistent pour créer du chiptune. Déjà, il est possible de créer sur plateformes 8 ou 16 bits. La plupart du temps, les synthétiseurs utilisés sont ceux de la Gameboy, du Comodore 64 et du ZX Spectrum.
Comme la Gameboy est de loin la plateforme la plus utilisée (et la mieux documentée), je choisis d’axer la suite de l’article sur notre brique grise préférée.
Une fois que la plateforme est choisie (un peu contraint et forcé :D), il faut choisir la méthode de composition chiptune. Deux options s’offrent à vous. Soit vous utilisez directement une cartouche de « jeu » qui vous permet d’exploiter, de mixer, et d’enchaîner les sonorités de la Game Boy (la plus connue étant LSDJ). Soit vous utilisez un émulateur de sons Game Boy combiné à d’autres logiciels de mixage, samplage (dont Nanoloop qui est particulièrement adapté).
Au final, les puristes préféreront l’utilisation de LSDJ. Vous aurez le plaisir de manier la console portable de Nintendo pour un revival électro-branché (un terrain sur lequel on ne l’attendait pas vraiment). De plus, les sonorités obtenues par les émulateurs sont souvent de moins bonne qualité.
En bref, quitte à faire dans l’original, autant rester proche de l’original…
Pour faire tourner LSDJ sur votre brique Nintendo, deux possibilités:
- Acheter une cartouche avec « LSDJ » chargé dessus.
- Trouver un Linker Game Boy puis charger dessus une « rom » de LSDJ.
A choisir, je vous conseille plutôt la deuxième options. Tout d’abord, le linker vous permettra de mettre à jour la version de LSDJ avec ses futures évolutions (la communauté restant très active). De plus, les linkers les plus récents ont des interfaces usb qui facilitent grandement le transfert de vos compositions avec votre ordinateur.
Question budget il vous faudra compter une soixantaine d’euros tout de même.
- 2$ pour la version complète de Little Sound Dj (LSDJ) en donation au site officiel
- un peu plus de 50euros pour un linker Gameboy de qualité.
Vous connaissez maintenant tous les détails pour vous lancer. Dans le prochain numéro de Bricol’ Geek, votre dévoué auteur aura l’occasion de détailler la manipulation de LsDj et surtout la composition de notre première track pas à pas…
Superbe début de tuto. Je m’y étais déjà posé mais impossible de faire marcher convenablement le logiciel sur un game boy advance SP. J’attends avec impatience la suite !
Je viens de commander mon LSDJ. J’ai pris un peu de retard dans la mise en pratique du tuto du coup. Mais là dans les semaines qui viennent je devrais pouvoir tabler sérieusement sur le deuxième tuto. Je vais commencer par me faire la main sur un émulateur en attendant de recevoir mon linker ^^
Sinon pour ton souci de gameboy SP, tu ne le faisait pas du tout fonctionner ou bien le jeu se lançait mais ne fonctionnait pas bien ?
Tu l’as trouvé ou ton linker ? Et sur quel support ? Pour les bugs SP : en fonction de la version de LSDJ, ça ne marchait pas toujours.
Je m’y étais un peu posé, j’avais fais quelques mélodies, mais jamais allé plus loin. Comme je fais de la musique sur mon pc, l’ajout d’une touche retrogaming pourrait être cool !
Il y a confusion entre le midi et les samples audio du général midi.
En aucun cas le midi n’est un son.
Le midi est un protocole informatique permettant à des instruments et des appareils destinés à la musique de communiquer des données entre eux. ex: hauteur de note, intensité, durée; ouverture de filtre …
Après quoi ces appareils génèreront de l’audio suivant les ordres que le musicien leur aura donné via le midi. On ne peut donc pas parler de « mauvaise qualité du midi ». On est capable aujourd’hui d’imiter de manière très convaincante un orchestre en utilisant le midi.
Effectivement Trouvetout, le midi est un protocole, dans mon article je parlais du format de son qui était souvent mis à disposition sur les sites dans les années 2000 (avec si vous vous souvenez au choix « mp3 » ou « midi »),
Cette omniprésence du terme « midi » et la sonorité caractéristique qu’avaient tous ces sons issus certainement de « contrôleurs midi » aux capacités (limitées) proches m’a incité à faire un abus de langage dans le simple but de me faire mieux comprendre de la plupart de nos lecteurs qui tout comme moi n’ont pas ton niveau d’expertise.
J’espère que tu me pardonneras cette approximation.
Pour corriger une faute dans le texte on dit « sampling » et pas « samplage »
anglais: sample/sampling
français : échantillon/echantillonage