L’homme qui marche – ou – le Walkman
Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre.
Voilà comment en une phrase faire un double sous-entendu lié au sujet de cet article. En effet nous parlerons musique et plus précisément de quelque chose que les plus jeunes n’auront connus que par des allusions de vieux.
( – hey hein quoi je suis pas vieux mais qu’est-ce qu’il raconte là ?!!
– héhé ouais non moi non plus on se calme, mais il faut bien que la génération « lecteur mp3 puisse replacer le cadre).
Bon alors, qu’est-ce que le walkman ? Bonne question hein ? Et bien il s’agit de l’ancêtre de nos lecteurs mp3(4) si modernes actuels (oui alors j’ai décidé arbitrairement de me vieillir un peu tout au long de l’article ne m’en veuillez pas s-il vous plait).
Un peu de technique
Walkman, sachons-le est une marque déposée par la société japonaise Sony. D’ailleurs vous pouvez en constater les restes sur certains téléphones de la dite société. Ces derniers sont d’ailleurs particulièrement optimisés pour un rendu sonore de qualité. Le walkman à l’origine est un petit appareil destiné à écouter de la musique (après, chacun écoute ce qu’il veut je ne prendrai pas position) en y insérant des antiques cassettes audio.
Pour la petite histoire, il semblerait que Sony n’ait pas été le réel inventeur de cette fabuleuse technologie. En effet, ce serait un germano-brésilien (selon les sources il est soit l’un soit l’autre, la classe quoi) : Andreas Pavel qui aurait déposé en 1977 le concept de la « ceinture stéréo » dont le principe est celui du walkman lancé deux ans plus tard par Sony.
Sony qui devra subir les foudres de Pavel sur l’utilisation d’une technologie qu’il a breveté lors de plusieurs procès entre 1980 et 2004 (date à laquelle le groupe japonais reconnait son tort et verse quelques millions à ce cher teuton inventif, je n’ai pas dit téton petit sacripant percé, non, j’ai pas dit téton percé… on pourrait aller très loin comme ça…).
Des cassettes ?
Oui alors, les cassettes sont un genre de petite boite environ du format d’une disque dur externe 2,5″. Oui là je décris vraiment pour quelqu’un qui ne saurait pas du tout mais alors pas du tout ce que c’est, genre heu un lofteur des années 60 qu’on aurait oublié de ressortir après la fin de l’émission (oui parce que je me suis renseigné et ceux des émissions plus récentes on les a pas oubliés malheureusement).
Dans cette petite boite se trouve une bande magnétique sur laquelle est enregistrée du son (c’est un peu plus compliqué que ça mais on est pas là pour parler de bit et de gap). Une fois la cassette insérée dans le walkman (ou tout autre appareil prévu à cet effet), une tête de lecture peut alors analyser et retranscrire le « message » inscrit sur la bande et avec la magie de l’électronique du son sort des écouteurs.
Diverses capacités étaient disponibles pour ces cassettes, allant d’une demie heure à quatre heure environ, par palier. Les cassettes avaient cette particularité d’être réversibles. Et ouais, truc de malade, quand elle était finie on la retournait et elle était pas finie. Ha que c’est beau la vie franchement. Et en plus pour emmerder le monde en tirant la bande on pouvait faire de superbes serpentins… oui bah on s’amuse comme on peut.
Le walkman et son évolution
Les premiers spécimens étaient assez simplistes dans le sens où ils se contentaient de leur fonction première : lire de cassettes. Mais en fait, la vraie fonction première de walkman était de founir de la musique de manière mobile à ceux que cela intéressait. Outre la technologie du moment qui ne permettait que les cassettes comme alternative, ceci explique que le walkman ait évolué avec elle (la technologie, on suit un peu) tout en gardant « l’esprit ».
Ainsi la radio fit son apparition sur ces petits appareils. Alors bien sur, le fonctionnement et l’aspect ont tout d’abord été assez archaïques : molette de réglage de station, taille assez grosse… Puis arriva le digital, les mémorisations de station, les tailles slim… Et rapidement les walkman ont vraiment eu de la gueule (je dis des gros mots si je veux). Et puis les prix ont baissés, la démocratisation est entrée en marche, tout le monde avait un walkman, sauf bien sur les djeuns qui se balladaient avec des Boombox (ou Ghettoblaster) mais ça c’était vraiment pour se péter et l’aspect « mobile » n’était pas vraiment respecté. Si vous ne savez pas ce que c’est, bah allez vous renseigner, non mais c’est vrai quoi sans blague.
La vraie démocratisation
La vraie démocratisation c’est quand j’ai moi-même eu mon premier walkman (en fait mon seul, je suis soigneux, et il est passé de mode avant même de casser… d’ailleurs je me demande ce qu’il est devenu… bref).
Je replace la scène : Noël, j’ai une douzaine d’année (je ne suis plus très sur :s ), je me sens un peu délesté technologiquement (hey guyz j’ai qu’une Nes oh hey, la playstation est sortie ! non je ne me plains pas d’avoir eu une Nes, OH on revient à nos moutons mobiles qui jouent de la musique), je me lève (et je me bouscule…), puis, après un sprint vers le sapin vert magnifiquement décoré (oui j’en rajoute, à l’américaine) « WOUAAAAAAH UN WALKMAN MOTHERFU… » hrem non rien. Et un bien sympa en plus, avec la radio et tout, et digitale version s-il-vous-plait (presque). Autant dire que j’avais déjà prévu de me la péter au collège parce que je suis et était déjà un ptit enfoiré hinhinhinhinhin I’m Evil.
Ce jour là, ma vie a changée. Presque chaque moment où je le pouvais, mon casque était sur mes oreilles. Précision, à ce moment là, les gros casques n’étaient pas revenus à la mode comme maintenant, mais les écouteurs intra-auriculaires venaient de sortir et coutaient la peau des … yeux ; ) En gros à cet age là, les moments où on peut se le permettre (d’écouter du walman) se résumer au transport scolaire (en tout cas pour moi), en effet tout individu arborant ce genre de mécanique trop en avance pour son temps au sein de l’établissement scolaire se le voyait confisqué. Saloperie de fasciste ! Non je m’en foutais en fait, seuls les kéké se faisaient chopper et je n’en étais pas, donc je me moquais d’eux hinhinhinhinhin I’m Evil, je vous l’avais déjà signalé ?
Bref, les années passèrent, la technologie évolua, arrivé en 3è mon objet autrefois si magique était devenu désuet (le premier qui pense à un truc salace a perdu !). Vint la démocratisation des CD, puis l’arrivée du format MP3 et des lecteurs CD qui les lisaient. Ce qui m’amena à l’achat (par moi-même cette fois) d’un magnifique lecteur CD-MP3 qui claquait sa … hrem. Et puis les années passèrent, les téléphones portables tout ça et voilà. Et maintenant on écoute même la musique « on cloud » sur son téléphone, enfin moi je le fais.
Ainsi c’est achevé l’histoire du walkman pour moi. Mais !
La vraie fin du walkman
Je vais commencer cette section par un mea culpa, peu après avoir commencé à rédiger cet article, la fin de la production du Walkman originel a été annoncée. Et je me suis dit que c’était vraiment un coup de bol et une bonne idée d’en parler dans l’article… Et puis le temps s’est accéléré à cause du lutin qui se cache dans les réveils le matin pour nous empêcher de dormir aussi longtemps qu’on voudrait. Et on se retrouve en janvier et je ne finis l’article que maintenant. Du coup mon super coup du destin se retrouve complèment foiré.
Mais j’accuse le coup, en effet la fin de la production du walkman a été annoncée le week-end du 24 octobre 2010. Après près de 30 ans de production, Sony avait décidé de tourner la page. Cet arrêt m’a fait me renseigner à ce moment là sur ce qu’était devenu son évolution depuis que j’avais lachement abandonné le mien (j’ai toujours la version CD par contre). Et qu’elle ne fût pas ma surprise de découvrir qu’encore de nombreux exemplaires du walkman originel (mais moderne quand même) étaient encore vendus chaque années, encore en 2010.
Conclusion
Alors voilà, le Walkman tel qu’il a été créé n’est plus, mais il ne faut pas oublier que sous cette marque se cache surtout un concept. Et concept, qui est la mobilité de la musique rappelons-le, lui, continue de vivre. Comme je l’ai précisé plus haut, Sony dépose encore cette griffe sur certains des équipements qu’il produit pour en certifier l’optimisation de la mobilité sonore, et ça c’est la classe. Même si je n’ai jamais acheté de téléphone mobile de la marque, mais ça c’est une autre histoire.
Si vous avez tout lu, c’est gentil, ça n’a pas du être facile tout le long, il s’est passé trois mois entre le moment où cet article a été entamé et le moment où j’écris ces mots. En tout cas, je ferai en sorte d’être plus actif, comme mes collègues pour 2011, et ceci est écrit non seulement pour rassurer notre chef bien aimé, mais aussi pour vous inviter à revenir plus souvent nous voir. En attendant, si vous avez connu des expériences particulières avec un appareil de ce genre, je vous invite à la partager avec nous et nos millions d’auditeurs. See ya !
Sympa cet article, ça me rappelle des souvenirs aussi ces fameux walkman sony 🙂
Moi je me souviens que je rêvais des walkmans CD, que je n’ai jamais eu d’ailleurs 🙂
Excellent cet article ! C’était long, mais j’ai vraiment pris plaisir à le lire du début à la fin. Ca me rappelle beaucoup de souvenirs, notamment cette fois où mon walkman m’a grillé entre les main, avec une jolie fumée grise. C’est le dernier souvenir que j’ai de mon walkman, mais je me rappelle très bien déambuler avec dans les rues, accroché à ma ceinture 🙂