Windjammers : sous les frisbees la plage
Windjammers est un des premiers jeu d’arcade que j’ai découvert. Ce melting-pot entre Blood Bowl et Roland Garros vous emmène sur des terres que le gameplay n’avait jamais explorées. Vous affrontez un solide gaillard dans un match endiablé de frisbee / tennis.
Sorti en 1994 sur Neo Geo AES, ce jeu développé par Data Est Corporation (notamment éditeur de Magical Drop et Battle Wings) a connu un succès qui perdure avec les années.
Pour l’époque, et même maintenant, le jeu est particulièrement nerveux. Il faut de bons réflexes pour attraper le frisbee qu’on vous envoit et le renvoyer avec l’angle et la force qui le fera aller dans le filet et vous fera gagner de précieux points. Les caractéristiques de vitesse et de force de chaque personnage prennent alors tout leur sens.
On peut en faire dans le salon ?
Non pas tout à fait, les terrains proposés sont virtuels mais diversifiés. Cependant ne vous attendez pas à jouer sur les bords des chutes du Niagara où sur le terrain de golf privé de Barak Obama. Les arènes dans lesquelles nos gladiateurs « des temps modernes » (oui le jeu date un peu quand même) s’affrontent sont assez stéréotypées.
Les terrains apportent deux types de variables. La répartition des zones à trois ou cinq points et les éventuels obstacles ou dimensions qui changent.
Il suffit de regarder quelques screenshots pour mieux se rendre compte.
Beach (La plage), le terrain de base. On y apprend à entraîner son mouvement du poignée
Lawn (Gazon), ou quand l’herbe vient vous chatouiller les petons. Il est légèrement plus large que Beach et demande donc plus de vitesse pour être sûr de parcourir le terrain avant que le frisbee atteigne les filets du fond.
Stadium (Le Gymnase), le plus fun. Dans ce terrain, les zones à points évoluent au fil du match. Plus précisément plus un joueur gagne et plus sa zone de 5 pts s’élargit.
Tiled (Le terrain carrelé), même dans les vestiaires le combat continue. Ce terrain a pour principale caractéristiques d’avoir deux zones à 5 pts et une seule zone à 3 pts. Cela permet d’aligner des scores beaucoup plus élevés.
Clay (Sur terre battue), Nadal ne fait pas partie des personnages jouables, non, non. On arrive dans la dernière catégorie de terrain : les terrains à obstacles. Au niveau du filet se situe deux blocs qui sont comme des murs. Cela rajoute une difficulté supplémentaires dans le maniement du frisbee.
Concret (Béton), merci à l’urbanisation. Assez proche du terrain Clay. Cette map dispose de deux blocs plus éloigné l’un de l’autre et qui complique encore plus la tâche.
Les personnages plus en détails
Les matchs prennent la forme d’un championnat où différentes nationalités sont représentées. Encore une fois, les clichés vont bon train sur les nationalités, et l’Allemagne et les états unis se retrouvent avec des genres de catcheurs improvisés en lanceurs de disques de caoutchouc.
Rentrons dans le détail …
Beeho Yoo / Steve Miller
En fonction de la version du jeu, ce personnage est présenté comme respectivement coréen ou anglais. Son point fort est sans conteste son agilité et sa vitesse de déplacement. Ces deux éléments en font un bon personnage pour débuter. Car au début il n’est pas toujours évident de se placer au bon endroit si on a un lourdaud à trimballer sur le terrain.
Hiromi Mita
La jeune et jolie Hiromi défend les couleurs du drapeau au soleil levant. Elle dépasse Beeho en terme de rapidité déplacement. Son manque de force lui fait par contre défaut pour arriver à s’imposer lors des matchs.
Jordi Costa
L’espagnol Jordi fait partie des personnages polyvalents. Ni excellent ni mauvais dans tous les domaines. Il tient la route mais je dois avouer l’avoir peu utilisé.
Loris Biaggi
Rejoins son collègue latin dans le camp des personnages polyvalents. Du coup il a remporté autant de succès que Jordi au moment de choisir le personnage. J’aurais donc du mal à me faire un avis dessus, je compte sur vous !
Gary Scott
L’américain bodybuildé, il n’a rien à envier à Schwarzenegger. Si ce n’est que Gary ne finira pas sénateur de la Floride. Sa force de frappe est son point fort. Il faudra bien maîtriser ses déplacements pour être sûr de ne pas se perdre en mouvements inutiles qui laisseraient passé le frisbee jusqu’aux filets.
Klaus Wessel
L’allemand qui compresse des frisbees de métal par pack de douze tous les matins. Sa force de frappe est aussi correcte sans grand étonnement. Par contre, là où il se démarque c’est par ses slides beaucoup plus efficaces. Au final ces deux derniers personnages sont assez tentants mais devront être utilisés sur des terrains assez étroits sous peine d’être vite dépassés par les événements.
Et sinon, on s’en lasse vite ?
Pour rendre le challenge plus intensif, rien de tel qu’un timeup limité à 60 secondes. Pour gagner une manche il faut donc soit marquer 12 points, soit avoir le plus de points au terme du délai imparti.
Comme beaucoup de jeu sorti à la base sur borne d’arcade, la difficulté est particulièrement relevée. Pour l’emporter, il ne suffit pas d’appuyer sur toutes les touches. Il faut acquérir la maîtrise du frisbee.
Pour agrémenter le tout, un système de « spécial » est présent. Il vous permet de lancer le frisbee dans une trajectoire totalement improbable. Le principe est simple, au moment où vous recevez le frisbee au lieu de l’attraper et de le relancer directement, celui-ci décolle quelques secondes en l’air. Il vous faut alors marteler les touches pour effectuer une charge spéciale. Et là tel Sangoku qui voit son ami Krilin faillir sous les coups de freezer, une aura d’énergie vous entoure. C’est le signal ! Vous allez frappez ! Et ça va faire mal !!!
Quelques « special attack », des matchs entiers et les coups expliqués dans cette vidéo très complète :
Tout est réuni pour vous faire passer un bon moment ou à l’époque pour vider vos poches des précieuses pièces que vous aviez emmené dans la salle d’arcade la plus proche.
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Ce jeu sorti d’abord sur AES (borne d’arcade) est ensuite rapidement adapté sur Neo Geo Cd. Il n’est donc pas facile à trouver. Nerveux, simplissime mais pas pour autant simpliste quand il s’agit de le maîtriser, tous les ingrédients sont réunis pour hisser ce jeu au rang de jeu de légende.
Je suis un grand de ce jeu que j’ai découvert à 10 ans dans la salle d’arcade de ma ville : « La Gaia »
Dans le même style, il y a eu une copie conforme modernisée en 2000 de Windjammers qui se nomme sur PC : Crazy Power Disc
Même la page de lancement a été piquée. Il est franchement sympa, même s’il ne vaut pas l’original.
« Le principe est simple, au moment où vous recevez le frisbee au lieu de l’attraper et de le relancer directement, celui-ci décolle quelques secondes en l’air. Il vous faut alors marteler les touches pour effectuer une charge spéciale. »
c’est absolument faut… une fois que le frisbee est en l’air, soit on appuie sur rien pour la special propre a chaque perso soit on tourne le joystick plus ou moins vite pour la speciale « en cercle »… bref bien l’article sur un grand jeu mais tu as pas l’air d’avoir bien compris le gameplay, qui possede qq finesses 😉
j’oubliais!!! au moment de la « super » on peut egalement appuyer sur la touche « lob » pour envoyer le frisbee sur la tranche!!!
@gege : je me suis effectivement complètement trompé sur le fait qu’il n’y a pas besoin de marteler la touche pour déclencher une spéciale. A vrai dire quand j’étais gosse on y jouait comme ca avec les copains sûrement emporté par notre enthousiasme et une fougue épileptique ;-). Pour le reste j’avais omis les attaques spe en drop ou en cercle même s’il nous est arrivé de les utiliser. Merci pour ces précisions et j’espère que ces inexactitudes ne t’ont pas empêché de profiter du reste de l’article.